Le projet de mise en place d'une base de données commune pour l'Afrique a été émis par les auteurs et les compositeurs au cours de la rencontre annuelle de la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs (Cisac) organisé du 27 au 30 août à Dakar. Le but recherché est de faciliter aux artistes la disposition de l'ensemble des données protégées. Mais aussi de leur permettre de collecter les redevances et de les redistribuer aux auteurs « Nous voulons une base de données centralisée en Afrique afin d'avoir une visibilité de notre pays à travers le monde entier. Notre objectif est d'avoir l'ensemble des répertoires protégés. A travers cette nouvelle politique, l'artiste pourra vivre de son œuvre intellectuelle.
Le Bureau sénégalais des droits d'auteur (Bsda) est là pour améliorer les conditions économiques des artistes en sorte qu'ils soient rémunérés à leur juste valeur. Le droit de payer ces redevances est un droit citoyen», a indiqué le directeur général du Bureau sénégalais du droit d'auteur (Bsda) lors de la rencontre du Comité africain de la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs (Cisac). Cette rencontre annuelle a vu la participation des représentants de la Cisac, les sociétés d'auteurs africains de la Cisac, le Réseau Ouest-Africain des sociétés de gestion collective de droit d'auteur et de droits voisins mais aussi de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Le directeur général de la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs a souligné que le marché africain est classé troisième sur le plan international après la Chine et l'Inde. «C'est une opportunité pour les africains de faire une avancée et de pouvoir faire un travail commun. L'artiste doit être rémunéré à sa juste valeur, l'auteur d'une œuvre d'art doit se retrouver dans une situation acceptable pour avoir une rémunération. Une société sans activité culturelle meurt. Travaillons tous pour le bien-être des artistes et de servir les auteurs», invite-t-il.
Le ministre de la Culture et du Tourisme a pour sa part salué l'initiative. « La Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs vise la mutualisation des ressources, la coopération et l'intégration dans le champ des industries culturelles. Cette base de données centralisées pour le continent est attendu pour l'Afrique», se réjouit-il. « La maîtrise de ces répertoires constitue le premier critère de performance et d'efficacité d'une société d'auteurs comme le Wipocos et le Cis-Net. Ces systèmes viennent à point. Ils mettent en place des infrastructures plus efficaces en matière de gestion des droits de propriété littéraire et artistique dans les pays de développement », déclare-t-il. La Cisac, on le rappelle, est composée de 332 membres pour défendre les droits d'auteurs. Une vingtaine est issue des pays d'Afrique.
Source : Seneweb