Une nouvelle vie commence pour les personnes souffrant de l'insuffisance rénale chronique. La gratuité de l'hémodialyse, à partir du 1er juillet 2012, comme annoncé lors du Conseil des ministres du 28 juin 2012 tenu à Ziguinchor, est une épine ôtée des pieds des malades. Ils avaient tous poussé un ouf de soulagement en 2010, lorsque la séance était ramenée à 10.000 FCfa au lieu de 35.000 FCfa dans le public et 60.000 FCfa dans le privé. Cette fois-ci, c'est le grand espoir. La gratuité dissipera toutes les angoisses. L'insuffisance rénale chronique plongera moins de familles dans les abysses de la misère. La vente des maisons et des biens les plus précieux des familles sera, désormais, un vieux souvenir. « Je ne peux pas vous dire combien de personnes sont décédées, faute de moyens pour couvrir les séances d'hémodialyse. Je ne peux pas dire combien de familles ont bazardé leurs maisons, leurs parcelles pour se soigner. Cette gratuité est une vieille revendication qui va changer fondamentalement nos vies, mais il nous faut de nouvelles machines », confesse le président du Mouvement des insuffisants rénaux du Sénégal (Mirs).
Un malade soumis à 2 séances de dialyse débourse 480.000 FCfa par mois. Celui de 3 séances par mois, 720.000 FCfa dans le privé. Auparavant, il fallait à un malade, au moins, 600.000 FCfa par mois. Un insuffisant rénal dépense, en moyenne, 6 millions de FCfa par an, si l'on se réfère aux chiffres du Mouvement des insuffisants rénaux du Sénégal.
Source : Le Soleil